Pourquoi la photographie peut t’aider ?
22/12/2022
Au sein de la Maison Grégory Lemarchal, la photographie est utilisée pour reprendre possession d’un corps malmené par la maladie. Grâce à cette technique, il est plus facile de verbaliser ses complexes, d’apprendre à se regarder, à accepter son corps y compris ses cicatrices éventuelles et finir par lui être reconnaissant d’avoir résisté à tant d’épreuves.
Au début, et c’est bien normal, les réticences pour être pris en photo sont fréquentes : on n’aime peu se voir ou même parler de soi. Et puis, peu à peu, l’outil permet de s’ouvrir, de s’exprimer sur les raisons de ses réticences, de lancer la discussion sur le corps, la relation à soi, de toucher les parties de son corps qu’on aime moins,…et au final de se regarder avec bienveillance. La photographie facilite cette progression par une mise en valeur, un angle de vue créative,… qui permet de voir autrement son enveloppe charnelle.
L’atelier photographie se déroule en plusieurs séquences :
- un atelier de présentation individuel pour connaître la façon de chacun de communiquer avec son image, ce que l’on montre, ce que l’on en dit,… avec une première de photo de portrait ;
- le 2e atelier très important est destiné à raconter son corps en image en choisissant 6 parties de son corps que l’on aime… ou pas, pour être shooté par le photographe professionnel.
- Lors du 3e atelier, avec la restitution des images prises, on fait face à une réalité qu’on ne voyait pas et qui s’avère ne pas être si terrible.
- Vient enfin un atelier de groupe où on va travailler sur la vision que l’autre a de nous avec des prises de vues croisées les uns des autres.
La plupart des participants sortent ravis de cette exploration :
“c’était une aventure exceptionnelle”
“pour la première fois, je me suis trouvée canon et la série sur les détails de mon corps est incroyable : j’en ai même envoyé une au chirurgien qui m’a opéré.”
“c’était au-delà de ce que je pensais : c’était l’inconnu et cela a juste été magique…”
“je vais afficher cette photo chez moi pour me souvenir de cette expérience et me réapproprier ce corps que je trouvais nul et qui finalement m’est utile et m’appartient.”
Photo : © Agnès Colombo